Entretien avec le Dr. Van der Brempt
Le Docteur Xavier Van der Brempt, pneumo-allergologue à la clinique Saint-Luc à Bouge, nous donne son avis sur le spray anti-acariens ExAller.
Une personne sur quatre souffre d'allergie aux acariens. Se tourner vers un traitement médicamenteux comme les antihistaminiques semble pour beaucoup une évidence. Pourtant, le Pr Eddy Bodart nous explique que la prise en charge de l'allergie se fait par paliers, du plus nécessaire/obligatoire, au moins fréquent et plus coûteux:
Le traitement le plus facile, le plus nécessaire et le plus obligatoire, c’est l’éviction de la source de l’allergène. En l’occurrence ici, l’acarien.
C’est surtout la chambre à coucher, qu’il va falloir améliorer. En effet, c’est dans notre chambre que nous passons le plus de temps, puisque nous y dormons chaque nuit.
"L’éviction de l'allergène est donc une prise en charge obligatoire"
L’éviction est une prise en charge obligatoire, et dans le cas de l’enfant, c’est aussi la possibilité d’éviter que ses symptômes respiratoires supérieurs entraînent un jour des symptômes respiratoires inférieurs.
Ceci peut se faire à l'aide des solutions anti-acariens de ExAller®.
Le deuxième palier est la prise en charge médicamenteuse. Pour l’allergie aux acariens, les médicaments antihistaminiques n’ont pas leur place car il s’agit d’une allergie perannuelle (à l’inverse des allergies saisonnières comment celle au pollen). Il faudrait donc prendre des médicaments toute l’année. Ceci n’est pas raisonnable, surtout vu leur passage au niveau de la barrière hématoencéphalique et d’effets secondaires potentiels. Chez l’enfant, même si les parents ne s’en rendent pas compte, sa mémoire peut diminuer à cause de cette prise prolongée de médicaments.
"L'allergie aux acariens est perannuelle. Il faudrait donc prendre des médicaments toute l'année, ce qui n'est pas raisonnable"
La pierre angulaire de l’asthme par ailleurs, est la corticothérapie inhalée. Il existe un certain degré de corticophobie, et que même si l’on prescrit le bon médicament, il faut encore qu'il soit pris sur le long terme. Or, on voit très souvent qu’après quelques semaines ou quelques mois d’utilisation, lorsque les symptômes ont diminué, le patient abandonne le traitement. Pourtant l’inflammation est toujours présente au niveau des bronches!
Le troisième palier, c’est l’induction d’une tolérance en injectant l’allergène, soit par voie sous-cutanée, soit par voie sublinguale, soit éventuellement bientôt par voie orale. C’est la désensibilisation allergénique, qui pour l’instant dans certains pays est encore mal prise en charge par la sécurité sociale. Elle n’est pas remboursée, et elle est coûteuse.
Enfin, les biothérapies représentent la dernière possibilité de traitement dans les asthmes pédiatriques ou adultes vraiment très sévères qu’on ne parvient pas à contrôler par les trois palier précédents:
Pr. Eddy Bodart a 30 ans de pratique en tant que pneumo-allergologue pédiatrique et professeur d'université. Basé en Belgique, il occupe plusieurs postes et est titulaire de nombreuses publications : ancien président du Groupe Belge de Pneumologie Pédiatrique GBPP, chef associé du service pédiatrique à la Clinique Universitaire de Mont-Godinne.